Création, piété et politique : les Mays de Notre-Dame de Paris

Conférence d’Elodie Vaysse du 9 février 2018

Exceptionnel conservatoire de la peinture française du XVIIe siècle, les Mays de Notre-Dame de Paris ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques, de l’inventaire d’Émile Bellier de La Chavignerie (1864) à la thèse de doctorat de Delphine Bastet (2014). La conférence s’est attachée à présenter, dans un premier temps, la « fabrication » d’un May, tableau héritier d’une tradition médiévale, suivant un calendrier précis. Son exposition, étudiée dans un second temps, obéissait à un parcours très défini, à l’issue duquel les Mays rejoignaient un emplacement définitif souvent révélateur de la réception de l’œuvre et de la réputation de l’artiste. L’histoire des commandes, enfin, témoigne de l’enjeu politique dont étaient porteurs ces tableaux. Les commandes, hautement paradoxales, passées à trois artistes protestants, Sébastien Bourdon, Louis Testelin et le converti Louis Chéron, ont été particulièrement étudiées.

Sébastien Bourdon, Le crucifiement de saint Pierre, 1643 Paris, cathédrale Notre-Dame © Archives de Notre Dame de Paris
Jacques Blanchard, La Descente du Saint-Esprit, 1634 Paris, cathédrale Notre-Dame © Archives de Notre Dame de Paris